Salut le monde !
Encore un mois qui se termine après être passé fort rapidement ! Le blog a eu 2 mois (et demi !), j’ai fait de jolies rencontres, et j’ai lu quelques petites choses qui ne se sont pas forcément vues sur le blog… d’où l’intérêt de ce bilan. Allez, c’est parti.
Je n’ai pas lu beaucoup pour un livre | un pays ce mois-ci, ce qui ne va pas m’aider à avancer dans le challenge ! (plus ça va moins je lis, je ne vais jamais m’en sortir si ça continue) Seulement 5 livres donc – dont un coup de coeur quand même avec La Maison aux esprits -, un petit bilan notamment dû à La miséricorde des coeurs que j’ai mis un temps fou à lire et à une avalanche de travaux à réaliser pour la fac (non, non, je ne me cherche absolument pas d’excuses enfin). De même, je n’ai pas vraiment pris le temps de compléter ma liste de titres : j’ai intégré quelques ouvrages suite à ma découverte du site bibliomonde.com, mais c’est bien tout. Le total est donc de 120 références disponibles, pour 88 pays représentés (apparemment, j’ai notamment rajouté quelques titres associés à des pays que j’avais déjà au lieu d’en chercher de différentes origines, bien joué !).
Concernant les excursions hors du challenge, j’ai eu de très bonnes expériences au cours de ce mois. Tout d’abord, j’ai bien lu et critiqué comme prévu Liés, un roman de fantasy auto-édité que m’a très gentiment fait parvenir son auteure Vicka DESBROSSES. Cet échange ne s’est cependant pas limité à ma lecture, et je suis ravie de pouvoir compter Vicka parmi mes connaissances : nous avons eu un bon feeling et ce sont de telles rencontres qui font le plaisir de tenir un blog ! En parlant de rencontres, j’ai intégré ce mois-ci le club de lecture des Book-Dreameuses, fonctionnant via Twitter (comme l’atteste le macaron dans ma barre latérale !). Cela s’est fait à l’occasion de la lecture de Red Queen, de Victoria AVEYARD, que j’ai eu la chance de gagner dans un concours organisé par Le Livre de Poche Imaginaire. Il règne dans ce groupe une bonne ambiance, et j’ai hâte de continuer l’aventure en avril ! Et enfin, j’ai une nouvelle fois été nominée pour un tag par l’adorable Marion, du blog Plume de Soie, dans le cadre du Liebster Award.
J’ai posté en ce mois de mars 6 chroniques, que vous pouvez rejoindre en cliquant ci-dessous.
De manière générale, j’ai un peu moins lu ce mois-ci qu’en février. Pour autant, j’ai quand même pu me plonger dans un certain nombre de livres en dehors d’un livre | un pays : des lectures plus ou moins heureuses mais pour la plupart assez sympathiques.
¤ A Song of Ice and Fire – tome 2, de George R.R. Martin (V.O.) ¤
(ceci étant le tome 2 d’une saga d’une exceptionnelle complexité, je peux difficilement en mettre un résumé et m’adresserai ici à ceux qui ont déjà un minimum connaissance de l’histoire du Trône de Fer, en encourageant les autres à aller se renseigner sur le tome 1 !) Ah, quel bonheur de lire du George R.R. Martin en V.O. ! Je ne sais pas vous, mais moi j’adore tout simplement son style – j’avais eu de mauvais échos quant à la version française et ai tout simplement sauté cette étape, je ne peux donc pas comparer, mais en anglais c’est un bonheur de phrasé et de jeu sur les mots. Fini donc le tome 2, et le tome 3 est déjà entamé. Cette série fait partie de celles que je lis très lentement, entre deux autres livres, à mes heures perdues. J’adore l’histoire et la trouve si bien construite que je peux m’y replonger sans préambule, n’importe quand – pour preuve, la lecture de ce tome s’est échelonnée sur plusieurs mois avec des pauses, et je n’ai jamais eu de mal à me remettre dedans. L’univers du Trône de Fer est extraordinaire, riche et passionnant : je vous le conseille définitivement (que vous ayiez vu ou non la série), ne serait-ce que pour l’écriture de George R.R. Martin et pour la galerie de personnages plus fascinants les uns que les autres (bon, okay, certains plus que d’autres, mais vous en trouverez forcément un qui vous plaira).
¤ Totto-chan, de Tetsuko Kuroyanagi ¤
Je suis tombée sur ce livre en rangeant le rayon ado de la bibliothèque où je travaille, et après avoir lu L’étang aux libellules j’avais bien envie de découvrir encore un peu l’univers des écoles à pédagogie libre. Car en effet, l’histoire (vraie) est celle de l’enfance de l’auteure : ne réussissant pas à s’adapter au système scolaire classique, elle fut placée par ses parents dans un établissement original et stimulant du nom de Tomoe qui l’aida à se construire. Tetsuko Kuroyanagi parle d’elle-même à la troisième personne, décrivant sa jeunesse avec une foule de détails et d’anecdotes. J’ai apprécié la tendresse et l’innocence du texte ; l’histoire transcende l’Histoire – le tout se déroulant en grande partie pendant la seconde guerre mondiale – et offre une vision du Japon centrée non pas sur le conflit mais sur le quotidien, sur l’école et ses élèves. On peut trouver dans cette lecture la marque des valeurs qu’a reçues l’auteure dans cet établissement pas comme les autres, et qui l’accompagneront toute sa vie : solidarité, acceptation de soi et des autres, confiance… Un joli message pour un livre qui m’a fait passer un bon moment.
¤ Tant que nous sommes vivants, d’Anne-Laure Bondoux ¤
Bo et Hama travaillent dans la même usine. Elle est ouvrière de jour, lui, forgeron de nuit. Dès le premier regard, ils tombent follement amoureux. Un matin, une catastrophe survient et ils doivent fuir la ville dévastée. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers des territoires inconnus… Et là, c’est le coup de coeur. J’ai lu ce livre après l’avoir vu passer partout sur la blogosphère et sur Booktube, et je dois avouer que je me suis lancée sans beaucoup d’attentes (contrairement à pas mal de monde, je n’ai pas vraiment gardé un bon souvenir des Larmes de l’assassin, de La Princetta et le Capitaine et encore moins du Temps des miracles)… Et pourtant, Tant que nous sommes vivants m’a éblouie, m’a fait voyager et m’a transportée au côté de ses personnages. J’ai découvert avec surprise une fable empreinte de magie et de grâce, un conte à l’écriture délicate et au message fort sur l’ambivalence humaine, un monde riche et envoûtant entre amour et haine. En bref, un texte harmonieux pour une merveilleuse lecture. (oui, j’ai aimé, ça se voit haha ?)
¤ Red Queen – tome 1, de Victoria Aveyard ¤
Dans le royaume de Norta, la couleur de votre sang décide du cours de votre existence : les Argents, doués de pouvoirs hors du commun, règnent sur les Rouges, simples mortels. Mare Barrow, une Rouge de dix-sept ans, voit sa vie changer du tout au tout le jour où elle se découvre des pouvoirs puissants. Enfermée au palais et promise à un prince argent, elle va devoir apprendre à déjouer les intrigues de la cour et à maîtriser un don qui la dépasse. J’ai vraiment apprécié cette lecture, qui me tentait depuis que je la voyais passer sur Twitter. Malgré un démarrage un peu long, j’ai vite été happée dans l’histoire, et j’en suis même arrivée à ne plus vouloir lâcher le livre : en effet, l’intrigue est prenante, pleine de surprises et de rebondissements. Quant aux personnages, ils sont complexes et de fait assez intéressants, même si j’ai eu du mal à trouver crédible le triangle amoureux qui se tisse au fil du récit. Les thèmes abordés sont forts – entre terrorisme, oppression et lutte des classes -, et j’ai trouvé l’héroïne attachante malgré ses erreurs (ses réactions sont plausibles et font sens avec son caractère, elle ne se laisse pas faire et dans le même temps, se rend compte de ses fautes et en éprouve de la culpabilité...). Je continuerai cette série avec plaisir, mais sans impatience : j’attendrai la sortie du deuxième tome en poche pour me replonger dans l’univers de Red Queen, promis à un développement passionnant (quelle fin, mais quelle fin !).
Les critiques des copines du club de lecture : La Magie des Pages, The Little Red Reading Books, Amabooksaddict, Dreaming of Books et Blog d’une fangirl.
¤ The Strange Case of Dr. Jekyll and Mr. Hyde, de Robert Louis Stevenson (V.O.) ¤
Quand la nuit tombe, le terrifiant Mr Hyde se faufile dans les ruelles désertes et martyrise fillettes et vieillards avec un sang-froid démoniaque. Chacune de ses apparitions inspire le frisson. Mais alors, pourquoi cet être abject est-il protégé par le respectable Dr Jekyll, gentleman et philanthrope reconnu à Londres ? Pour Mr Utterson, notaire de son état, il ne peut s’agir que de quelque manipulation diabolique… Cela faisait (très) longtemps que j’avais envie de découvrir ce classique de la littérature, et j’ai profité du projet Gutenberg pour le télécharger sur mon téléphone (en compagnie de bien d’autres ouvrages sympathiques en V.O.) : j’ai donc commencé cet exemplaire par à-coups, dans les transports en commun… pour finir par me poser un après-midi et le finir d’une traite tant je voulais en connaître la fin. Cette histoire très brève n’en est pas moins captivante, sombre et ambiguë, abordant son sujet avec maîtrise et vraisemblance. Entre science et psychologie, Jekyll and Hyde nous plonge dans une enquête perturbante, avec une ambiance qui m’a rappelé celle des textes d’Arthur Conan Doyle (normal, même époque, même lieu). Une heureuse découverte !
¤ La Cité des Ténèbres – tome 1, de Cassandra Clare ¤
Ce livre raconte l’histoire de Clary, jeune fille de quinze ans, qui voit sa vie basculer lorsqu’elle rencontre Jace et d’autres Chasseurs d’Ombres qu’elle seule peut voir. Après avoir commis un crime, ils décident de la laisser s’en aller. Après cet événement, la vie de Clary va être chamboulée par le kidnapping de sa mère, Jocelyne, mais aussi par le fait qu’elle voit des choses qu’elle ne devrait pas voir. Elle va par la suite se retrouver impliquée dans une guerre qui fait rage entre les Chasseurs d’Ombres et les forces démoniaques. Alors. J’ai emprunté ce livre à une amie, à force de le voir circuler partout sur la blogosphère et d’en entendre des avis très enthousiastes… et au final, je n’ai pas aimé (*esquive les lancers de cailloux*). J’ai trouvé Clary attachante, certes, mais j’ai détesté Jace (mais franchement hein, pas genre « bad boy qu’on adore détester »), j’ai trouvé Simon tour à tour cool, insignifiant et godiche (ce qui aboutit à une moyenne de « bof »), j’ai eu l’impression de voir se nouer des relations pas du tout plausibles entre les personnages (quasiment toutes les relations amoureuses en fait)… Sur le fond, j’ai aussi été un peu déçue : je m’attendais à un univers original et me suis retrouvée devant un patchwork de créatures populaires, avec des vampires en guerre contre les loups-garous – l’aspect innovant des Chasseurs d’Ombres n’étant pas assez exploité à mon goût (l’histoire de la mère de Clary ou celle des Accords étaient passionnantes par exemple, et j’aurais préféré que ce monde inédit soit plus présent dès le milieu du récit ! peut-être ceci est-il dû au fait que ce ne soit que le premier tome, mais ça ne dispense pas le livre de s’appuyer sur ses forces propres plutôt que de surfer sur les tendances YA). Ordinairement dans pareil cas, je lis toute la saga pour me faire une idée globale – « qui sait, il se peut que le deuxième tome soit exceptionnel ! » – mais très honnêtement cette fois-ci, je préfère accorder la priorité à d’autres lectures pour l’instant (si vous pensez que je dois vraiment continuer parce que ça s’améliore, dites-le moi ! ou donnez-moi votre avis !)… Cette incursion dans le monde de TMI a donc été pour moi une déconvenue, mais je ne resterai sûrement pas sur cet échec, et je pense que je finirai quand même par lire les autres tomes à long terme.
¤ Les Mondes de l’Alliance – tome 1, de David Moitet ¤
2551, un frère, une sœur. Ils sont jumeaux, et ont des rêves plein la tête : traqueur pour Nato, pilote de chasse pour Jade. Tout semble possible quand on étudie à l’Académie interstellaire. Pourtant, quand ils échouent accidentellement sur une planète non répertoriée, il ne sera plus question de rêver… mais de survivre. J’avais depuis un moment envie de me replonger dans de la SF jeunesse, et sa superbe couverture m’a poussée à choisir ce livre. Et quelle jolie découverte ! En effet, j’ai beaucoup apprécié ma lecture. Les jumeaux sont attachants et très complémentaires : le caractère de Nato l’impulsif est contrebalancé par le calme et le sérieux de sa soeur, et même si ils sont un peu clichés (tous les deux beaux gosses, très doués dans leur domaine – bon, ça on leur pardonne grâce aux scènes d’entraînement qui le justifient un peu – et courageux au possible), l’identification est aisée et on peut tout à fait s’impliquer dans leur histoire et les épreuves qu’ils affrontent. Les autres personnages sont aussi vraiment intéressants, notamment James et Kyra, et le livre se démarque par l’ingéniosité de ses détails (un katana comme arme de prédilection, les petites descriptions à chaque début de chapitre qui nous permettent de plonger encore plus dans l’univers de l’auteur…) et la fluidité de son écriture (très vivante et visuelle). Le monde créé par par David Moitet est accessible et bien construit, se développant autour de trois « races » (les Humains et deux autres peuples, les Taurens et les Régaliens) ; on sent d’ailleurs un vrai potentiel pour la suite de la série. Si la toute fin peut paraître un peu niaise, le coup de théâtre des dernières lignes est vraiment intrigant et révèle le talent de conteur de l’auteur qui parvient à capter notre attention jusqu’au bout : je continuerai dès que j’aurai les tomes suivants sous la main !
¤ Chair à ballons, d’Alain Devalpo ¤
« Je travaille avec des clubs européens qui m’ont mandaté pour repérer de bons joueurs. (…) J’ai bien sûr pensé à toi, Kaci. (…) Si tu me fais confiance je ferai de toi une star. Tu seras riche et tu joueras dans les plus grands championnats. Si tu le veux, ton rêve commence aujourd’hui. ». L’histoire de Kaci explore une face cachée du foot business, le trafic de jeunes footballeurs originaires d’Afrique à destination de l’Europe et de l’Asie. Après l’avoir laissé prendre le frais sur mes étagères pendant un moment, j’ai lu ce livre d’une traite – et quel dommage d’avoir attendu ! Ça a été une super lecture ; l’écriture est vraiment fluide et l’histoire passionnante. Ce roman est très documenté : son auteur a multiplié voyages, rencontres et reportages, aboutissant à un compte-rendu réaliste et efficace. Kaci est un personnage auquel on peut énormément s’identifier, et extrêmement touchant, de par sa motivation sans faille et son innocence. Aspiré dans un monde impitoyable à mille lieux des valeurs sportives qui l’ont toujours porté, il lutte pour ne pas se laisser abattre par la dure confrontation entre ses rêves et la réalité. Une plongée dans un aspect du monde du football trop méconnu, et qui pourtant fait de nombreuses victimes : une lecture importante sur le fond et très agréable sur la forme.
¤ Blue Exorcist, tomes 1 à 5, de Katô Kazue ¤
Le monde de Blue Exorcist se compose de deux dimensions qui s’opposent comme deux faces de miroirs. Le premier est le monde dans lequel les êtres humains vivent, Assiah. L’autre est le monde des démons, la Géhenne. Satan est le maître des démons, et a engendré les jumeaux Rin et Yukio (mais seul Rin a hérité des pouvoirs de Satan) d’une femme humaine. Ils sont élevés par le père gardien Fujimoto, tué par Satan lors d’une tentative qui aurait dû permettre à Rin de retourner dans le monde des démons. Suite à cet événement, Rin décide de devenir exorciste, avec pour but ultime de vaincre le dieu des démons. J’avais suivi l’animé lors de sa diffusion TV, mais j’avais dû m’arrêter : quel bonheur d’avoir pu emprunter à une amie les premiers tomes papier de cette série pour la reprendre du début ! Les personnages hauts en couleurs, l’univers original et bien développé, le dessin et l’écriture excellents (et ces couvertures, mazette !)… tout concourt à faire de ce manga une lecture divertissante et agréable, que je vous conseille. Et moi, j’attends avec impatience de pouvoir me faire prêter la suite !
¤ Hunter x Hunter, tomes 29 à 32, de Togashi Yoshihiro ¤
Gon a douze ans, et rêve de devenir hunter (des aventuriers d’élite qui peuvent être chasseurs de prime, chefs-cuisinier, archéologues, zoologues, justiciers ou consultants dans divers domaines…). Son père, Jin, qu’il ne connaît pas directement, est considéré comme un des plus grands hunters de son temps ; pour le retrouver (entre autres), Gon décide de passer le difficile examen de hunter, et rencontre de nombreux personnages plus étonnants les uns que les autres. Ça y est, j’ai fini ce manga que j’ai tant aimé – une des seules séries que j’ai achetées en intégralité – si l’on peut dire cela ainsi ; en effet, il faut savoir que la publication a malheureusement été arrêtée en cours de route (au tome 32 précisément, au début d’un nouvel arc), et la série imprimée n’a pas vraiment de fin (trop de tristesse)… ce qui ne m’a pas empêché d’adorer la lire. Dès le début, j’ai accroché avec l’histoire et l’univers de Hunter x Hunter, et avec la multiplicité des aventures (un peu à la One Piece) vécues par Gon. J’ai énormément aimé suivre l’évolution de l’histoire au fil des tomes, partant d’un schéma assez classique et un peu enfantin pour arriver à des intrigues de plus en plus complexes, exploitant de façon intelligente l’originalité de ce monde. Les personnages sont très variés, parfois sérieux, parfois délirants, toujours intéressants et avec une personnalité propre, et même si on n’explore pas à fond les histoires de chacun d’eux, les principaux protagonistes sont particulièrement bien développés. Ne vous fiez pas aux couvertures qui sont toutes différentes les unes des autres (certaines sont badass, d’autres sont plus artistiques) pour juger le dessin ; moi, j’aime, mais je vous laisse vous faire une idée. Je vous conseille beaucoup (beaucoup) Hunter x Hunter si vous avez l’occasion de découvrir la série (ou l’animé, ne soyons pas étroits d’esprit parce qu’il est cool aussi), et pour ma part j’ai déjà hâte de la relire ! (oh, et #teamkirua si ça parle à quelqu’un !)
¤ Ne fais pas de bruit, de Kate Banks ¤
À quatorze ans, Rachel sait fort peu de choses de son frère Jake, hormis le fait qu’il est mort dans un accident de voiture à l’âge de dix-sept ans. Ses parents ne veulent pas évoquer le passé. Un jour, Rachel découvre le journal de Jake. Les pensées de son frère, chargées d’angoisse et de doute, révèlent de terribles vérités sur un garçon en apparence parfait. Au fil des pages, elle découvre celui qu’elle n’a pas eu le temps de connaître et qui l’aidera à comprendre ses propres doutes, les faiblesses cachées de ses parents, pour les conduire ensemble à guérir de leurs blessures. Ce mois-ci, j’ai eu l’occasion d’aller parcourir le catalogue Scripto, chez Gallimard : révélation, il fallait que je les lise tous (non, pas tous… mais presque) et j’en ai ajouté au moins une quinzaine à ma wishlist. Pour commencer petit, j’ai choisi ce très court roman tout en sensibilité, qui ne m’a pas déçue. L’histoire est extrêmement simple : pas de gros rebondissements ni de révélations chocs, mais plutôt une mise en lumière progressive des événements, au gré de ce qu’apprend la narratrice. Pleine d’émotion et de finesse, la plume de l’auteure nous donne à suivre Rachel et son frère Jake en parallèle, appuyant l’extrême ressemblance entre les cheminements de ces deux personnages. J’ai particulièrement aimé les extraits du journal de Jake, bourrés de réflexions intenses et poétiques. Ces passages envoûtants dévoilent petit à petit un jeune homme torturé, esquissant le portrait de son intense amitié avec le dénommé Fisher et ses relations conflictuelles avec ses parents. Plusieurs années après, Rachel, elle, se débat entre le tabou que représente le décès de son frère et sa propre vie, que tout semble vouloir chambouler. Une lecture brève et délicate, abordant le difficile thème de la mort d’un proche et de la reconstruction familiale qui doit suivre.
Voilà, j’ai fini de m’étaler sur mes lectures : je ne pensais pas avoir autant bouquiné… Du coup, cet article est pas mal plus long que prévu – comme d’habitude -, désolée ! Au total, plus de lectures hors-challenge que de lectures internationales ce mois-ci, mais je ferai mieux en avril, promis ! En attendant, je vous souhaite de belles découvertes livresques (sur ce blog et à côté) et de laisser libre court à votre curiosité.
Sur ce, clémentines, bougies et étincelles à vous, et see you in April ! ☼