[bilan] juin 2016

Salut le monde !

Le mois de juin est (déjà) terminé, et pour le blog c’est le moment du bilan… et des presque six mois ! En si peu de temps il s’est passé énormément de choses – que j’ai pu récapituler au fil des bilans – et je tiens à vous remercier, vous, lecteurs, de continuer à me suivre, à me lire et à apprécier mes articles (pourtant peu nombreux, sumimasen senpai !). Juin a été un peu pauvre en critiques postées, mais pas en lectures puisque j’ai encore perdu toute mesure dans mes emprunts de bibliothèque – ça annonce un long post pour compenser le peu de messages depuis le début du mois (on se rattrape comme on peut lala), alors commençons donc tout de suite.

Mais tout d’abord… le challenge. Et là, je sais, vous allez me dire que je ne tiens absolument pas mes promesses : dans le bilan de mai, j’avais décidé de, je cite, « vraiment essayer de faire mieux le mois prochain ». Bon, raté, mais c’est pour la bonne cause parce qu’il fallait vraiment que j’écluse ma pile à lire bibliothèque avant le mois de juillet (j’aurai beaucoup moins l’occasion d’y aller, donc si je ne veux pas être en retard…). Au final, 1 toute petite critique, mais ! sur un livre fort, un livre coup de poing que je vous recommande encore : Archanges, de Velibor Čolić. J’ai également lu en juin Il fut un blanc navire, de Tchinguiz Aïtmatov, mais la critique me pose quelques soucis et ne devrait arriver que d’ici quelques jours. La liste un livre | un pays a été enrichie d’un seul titre, pour le Canada (oui, j’en avais déjà deux, mais je préfère le nouveau) : on en est donc à 131 titres pour 96 pays.

Mais alors, si je n’ai pas avancé dans le challenge, qu’ai-je donc posté pendant le mois ? Des critiques d’ouvrages auto-édités, pardi ! J’ai pu ainsi échanger avec Victor Boissel autour de son roman Habeas Corpus, lire La Troupe de Frédéric Meurin et découvrir l’univers d’Aude E. Lynésis avec Du bruit dans les tuyaux. Trois oeuvres bien différentes et toutes originales, qui m’ont fait voyager le temps de les parcourir. Pas de coup de coeur cependant, mais trois bons moments de lecture sur lesquels je vous invite à vous faire votre opinion. Et tant que j’en suis à parler auto-édition, je souhaiterais vous signaler que j’ai rejoint en cette toute fin de mois le sympathique projet de L’évasion Littéraire : elle a en effet créé un répertoire de blogs lisant des ouvrages d’auteurs indépendants, et proposé à ceux s’y inscrivant un joli badge que vous pouvez retrouver dans ma barre latérale. Une excellente initiative pour orienter les auteurs vers des lecteurs qui n’attendent qu’eux : si vous êtes vous-même blogueur et amateur d’auto-édition, je ne peux que vous inviter à vous renseigner sur cette belle idée.

Au total donc, 4 critiques postées en juin :

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Et par contre, j’ai énormément lu (trop) à côté du blog, avec notamment la suite de ma cure de littérature jeunesse et… de la BD (pour changer, moi qui n’en lis pas beaucoup). Let’s go !

Afficher l'image d'origine¤ Sorcières sorcières – tome 1, de Joris Chamblain et Lucile Thibaudier ¤

Dans cet univers magique où des dragons apprivoisés côtoient des citrouilles boîtes-aux-lettres, magie et sortilèges sont monnaie courante. Ici, tous les habitants sont des sorciers et des sorcières… et trois petites sorcières de huit ans sont victimes tour à tour d’un mauvais sort. Harmonie, huit ans elle aussi, est la principale suspecte. Mais elle est innocente ! Elle est aussi la seule à pouvoir enquêter et découvrir qui est ce mystérieux jeteur de sorts… Autant le dire tout de suite, je ne suis que peu friande de bande dessinée en règle générale. Et pourtant… je dois avouer que quand j’ai vu passer les adorables dessins de Lucile Thibaudier et ce livre aux détails soignés, j’ai craqué. Vite lue certes, mais très jolie (tant au niveau de l’histoire-enquête qu’au niveau des couleurs et de la mise en page) et pas si niaise qu’on pourrait le croire, Sorcières sorcières m’a marquée : je n’ai qu’une envie, pouvoir me replonger au plus vite dans cet univers plein de fantaisie, aux couleurs douces et aux personnages attachants, avec le tome 2. Une fort belle découverte !

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¤ La voiture d’Intisar, de Pedro Riera et Nacho Casanova ¤

Sous-titrée Portrait d’une femme moderne au Yémen, cette bande-dessinée-reportage très graphique, toute en nuances de gris (et de propos), m’a tout de suite tapé dans l’oeil. On y rencontre le personnage d’Intisar, créé par le scénariste à partir de multiples témoignages féminins recueillis pendant un séjour au Yémen. Intisar porte le niqab, le voile qui ne laisse voir que ses yeux. Pour autant, elle n’hésite pas à se créer ses espaces de liberté, que ce soit au volant de sa voiture ou le temps d’une pause à son travail. Et même quand ses pires craintes se réalisent, Intisar ne se laisse jamais abattre… À travers le regard de cette jeune femme, on découvre une réalité complexe dans un pays peu connu : piquantes et souvent décalées, les anecdotes surprennent, choquent ou se font triomphantes. J’ai ainsi eu le plaisir de pouvoir lire le portrait d’une femme forte, d’une battante, sous la forme d’une bande-dessinée à la fois instructive et détonante. Un bonus ? Le processus de création expliqué à la fin du livre et l’introduction militante rédigée par « l’une des femmes interrogées », qui donne envie de se lever en pleine lecture pour défendre les droits des femmes. Tout pour plaire, quoi.

Afficher l'image d'origineAfficher l'image d'origine¤ Elinor Jones, tomes 2 et 3, d’Algésiras et Aurore ¤

La maison de couture Tiffany crée des robes pour les ladies les plus fortunées d’Angleterre. Elinor n’en revient pas d’avoir été embauchée : désormais, elle sera sous les ordres de Bianca, la célèbre adolescente surdouée ! Mais Elinor doit s’adapter rapidement. Madame Tiffany mise toute sa réputation sur d’incroyables bals, pour lesquels les costumes des invités sont réalisés sur mesure. Un huis clos victorien, où les secrets de chacun se dissimulent parmi soies et taffetas… J’ai chez moi depuis quelques années le premier tome du tryptique Elinor Jones, et cela faisait bien longtemps que je souhaitais en lire la suite : c’est maintenant chose faite, et je suis ravie d’avoir pu retrouver les magnifiques ambiances et les dessins hauts en détails d’Aurore dans une histoire toujours captivante. Entre les dorures et les robes extraordinaires (mais vraiment, on peut presque lire cette bande-dessinée uniquement pour le plaisir des yeux !) se tisse au final une histoire plutôt sombre, qui a su s’arrêter pile au bon moment pour donner cette rare impression de série se terminant juste au sommet de son potentiel. Un choix audacieux et pertinent, lié à la qualité des dessins élégants et des intrigants personnages… je recommande !

¤ À la semaine prochaine !, de Jacqueline Wilson ¤

A comme… Andy, une petite fille de dix ans dont les parents ont divorcé. Sa mère vit maintenant avec Bill le Babouin et ses trois enfants, son père avec l’horrible Carrie et ses jumeaux. Chez qui va-t-elle choisir d’habiter ? Radis, son petit lapin, lui souffle alors la solution : une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre. Mais Andy a bien du mal à trouver sa place et ne rêve que d’une chose, retourner au cottage du Mûrier, où ils habitaient autrefois tous les trois. Bon, si vous avez suivi mon bilan de mai, vous savez que je suis complètement fan du travail de Jacqueline Wilson. Et comme il en restait à la bibliothèque que je n’avais pas lus… je n’ai pas pu m’empêcher de me jeter dessus ! La jolie particularité de ce court roman ? Sa forme en abécédaire, qui ne peut que révéler encore une fois toute l’inventivité et le talent pour jouer avec les mots de l’auteure. Toute en finesse, la plume de Jacqueline Wilson met en scène une jeune fille perdue, qui ne sait plus où est sa place après l’éclatement de sa famille… et c’est comme toujours juste et plein de tendresse.

¤ Maman, ma soeur et moi, de Jacqueline Wilson ¤

« Pétunia, pour moi, c’est la plus belle des mamans. Elle est couverte de tatouages de la tête aux pieds. Elle s’en est même fait faire un nouveau pour son anniversaire! Les gens trouvent qu’elle a un grain, et même ma grande sœur est furieuse quand maman oublie le dîner ou ne paie pas les factures. Mais je sais qu’elle nous aime. S’il lui arrive de ne pas rentrer de la nuit, ce n’est pas parce qu’elle nous laisse tomber. Mais j’aimerais mieux qu’elle ne recommence pas. Ça fait si peur… » Et allez, on ne change pas une auteure qui gagne ! Je dois dire que j’ai été particulièrement touchée par ce titre-ci, un peu en décalage par rapport à d’autres, un peu sombre. Pétunia, la mère, est une personne particulièrement instable, et on se prend à trembler pour ses filles qui semblent bien mal prises en charge… De crise en délire, Pétunia est toujours à la marge, et l’on ne peut que s’en attacher davantage à la narratrice, Dolly (personnellement je me suis vraiment identifiée à Star, sa grande soeur, pendant toute la première partie du livre). Une histoire poignante, révoltante, servie par les mots justes de Jacqueline Wilson et toujours sa pointe de fantaisie si réconfortante. Une VRAIE belle histoire ni simpliste ni niaise, qui m’a touchée en plein coeur.

Afficher l'image d'origine¤ Les filles au chocolat – tome 3, de Cathy Cassidy ¤

Summer, 12 ans, voit son rêve d’être danseuse devenir réalité: elle est sélectionnée pour les examens d’entrée dans une prestigieuse école de danse! Mais, pour elle qui a l’habitude d’être la soeur parfaite aux yeux de sa jumelle Skye, la pression monte. Et ni sa grand-mère, aux commandes de la famille pendant que Paddy et sa mère sont en lune de miel, ni sa grande soeur Honey, en pleine crise d’ado, ne se rendent compte que Summer est envahie par le stress, se prive de nourriture, s’enfonce dans des mensonges de plus en plus lourds… Le seul qui y prête attention, c’est son ami Tommy… À force de voir les Filles au chocolat (dont j’ai lu les trois premiers tomes il y a déjà un certain temps) passer sur la blogosphère, j’ai eu l’irrésistible envie de relire le tome 3, celui de Summer, qui est pour l’instant mon préféré… et il m’a tout autant plu que la première fois, si ce n’est plus ! Un vrai coup de coeur pour l’histoire plus sérieuse que les premiers tomes, pour Summer si attachante (et que l’on a parfois envie de secouer pour la remettre sur les rails), pour Tommy (mais a-do-ra-ble ce jeune homme, sérieusement), pour Skye la soeur jumelle que j’aimais déjà avant, pour la délirante et excentrique famille Tanberry… Si vous n’avez encore point découvert cette série de Cathy Cassidy, je vous la conseille mille fois (surtout avec l’été qui approche) : c’est léger, bien écrit, inventif… Et comme je ne chroniquerai pas les premiers tomes, je me permets de vous rediriger vers le blog et les critiques dédiées des Bouquins d’un Bébé Dragon (notamment parce qu’elle a aimé aussi, et parce que ce blog est vraiment chouette), en espérant qu’elle saura vous donner envie de découvrir cette série !

Afficher l'image d'origine Afficher l'image d'origine Afficher l'image d'origine¤ Millie Plume – tomes 1 à 3, de Jacqueline Wilson ¤

Pétillante, généreuse, fougueuse, Millie Plume grandit heureuse à la campagne dans la famille qui l’a recueillie et qui l’aime tant. Hélas, le bonheur ne dure pas. Elle doit partir pour l’orphelinat. Comment supporter cette nouvelle vie aux règles si sévères? Grâce à son caractère bien trempé, une sacrée joie de vivre et aussi des amis… Mais ce qui anime par-dessus tout notre héroïne, c’est un rêve caché : retrouver un jour sa véritable mère. Voyons, comment vous dire ma joie quand j’ai découvert ceci dans ma bibliothèque de quartier ? Une trilogie de gros romans de Jacqueline Wilson, bourrée de fantaisie, de créativité, d’espoir et de bonnes intentions, juste attendant que je la lise… Et qu’est-ce que ça valait le coup ! Millie Plume est une héroïne passionnante, à la langue bien pendue et à l’imagination débridée. Pleine de gouaille et de détermination, elle prend en main sa destinée d’une poigne de fer sans jamais se laisser arrêter par les convenances ou les obstacles. Cette lecture pleine de girl power m’a emportée au point que j’ai dévoré les trois tomes en trois soirs consécutifs, et j’en voulais encore : extravagante et porteuse d’un message hyper positif, l' »épopée » de Millie Plume au temps de la reine Victoria a été un vrai bonheur à lire… encore une fois, je recommande ! (surtout qu’avec son ton un peu plus ado-adulte, Millie Plume saura sûrement toucher encore plus de monde, allez, mettons-nous tous à Jacqueline Wilson !)

Afficher l'image d'origine¤ Bobby Pendragon – tome 1, de D.J. MacHale ¤

Bobby Pendragon est un adolescent de 14 ans qui ne pense guère qu’à gagner son prochain match de basket et à la ravissante Courtney… Mais un beau jour, son oncle Press, un vieil original auquel Bobby porte beaucoup d’affection, l’appelle à la rescousse. Via un mystérieux tunnel spatio-temporel, il entraîne Bobby dans un autre univers : le monde médiéval de Denduron. Bobby Pendragon ignore encore que l’oncle Press est un Voyageur, capable de passer d’un monde à l’autre pour y rétablir l’équilibre entre les forces du Bien et celles du Mal. Et là, c’est la petite déception du mois. Difficile d’expliquer exactement ce que j’ai à reprocher à ce premier tome de Bobby Pendragon, d’autant plus que j’ai pu apprécier la justesse des personnages (et leurs réactions très réalistes qui m’ont beaucoup plu) ainsi que de l’intrigue…Mais malheureusement, ce sont bien les seules choses qui ont su me toucher. Au final, je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, et je n’ai pas du tout accroché à la plume de D.J. MacHale. Un désamour sûrement amplifié encore par ma tendance à moins aimer le fantastique pur (et comment qualifier autrement cette histoire où l’on alterne presque à chaque chapitre entre le monde réel et un monde imaginaire ?)… bref, une lecture moyenne pour moi (si vous l’avez lu, n’hésitez pas à partager vos avis en commentaires, je ne demande pas mieux que d’échanger sur ce livre – si ça peut me donner envie de lire le tome 2 pour vérifier mon opinion première…?).

Afficher l'image d'origine¤ Aventuriers malgré eux – tome 1, de C. Alexander London ¤

Les jumeaux Oliver et Celia Nombril, onze ans, n’ont pas de chance. Alors que leur seule passion dans la vie est de regarder la télévision, ils sont affligés de parents grands explorateurs qui passent leur temps en expédition aux quatre coins du monde. C’est donc bien malgré eux qu’ils vont se retrouver embarqués dans une aventure échevelée dans la chaîne himalayenne, à la recherche de leur mère, elle-même partie découvrir les tablettes perdues de la bibliothèque d’Alexandrie. Une aventure avec des méchants très méchants, un oracle, un yak qui délivre des prophéties cryptiques, une maman yéti et son petit, des sorcières empoisonneuses et toutes sortes de rebondissements. Totalement délirant, ce premier tome des Aventuriers malgré eux m’a été recommandé par une collègue bibliothécaire… et je ne peux que l’en remercier ! Plein de détails saugrenus et de clins d’oeil humoristiques, ce livre revisite le genre du roman d’aventure jeunesse avec force rebondissements. Oliver et Celia, farouchement anti-explorateurs, doivent pourtant se sortir de situations plus rocambolesques (et dangereuses !) les unes que les autres ; s’ils m’ont souvent fait sourire par leur flegme, ils m’ont tout autant « agacée » par leur manque de curiosité… Une série très fun et haute en couleurs, qui promet de sortir de l’ordinaire et que je vais me faire un plaisir de poursuivre !

¤ Le site des soucis, de Jacqueline Wilson ¤

Vous avez un problème en classe ou à la maison? Vous ne savez pas quoi faire ni vers qui vous tourner? Connectez-vous sur www.monsouci.com. M. Bolide, le professeur, a eu une idée vraiment géniale : créer un site Internet où chacun pourra parler librement de ses soucis ou donner des conseils aux autres. Il suffit de taper son message (sans être obligé de donner son nom) et de faire ENVOI pour recevoir aussitôt des mails très sympathiques. Holly, Claire, Zinedine, Natacha et les autres élèves de la classe estiment qu’ils ont de grandes difficultés… et ils ne vont pas tarder à découvrir que le meilleur conseil ne vient pas forcément de l’endroit où on l’attend. Allez, un petit dernier pour la route, vous ne direz pas non n’est-ce pas ? Jacqueline Wilson livre ici comme un recueil de nouvelles toutes reliées entre elles par une trame : celle de ce « site des soucis ». Les enfants présentés ont, comme dans la vraie vie, des problèmes plus ou moins graves, plus ou moins durables… mais l’important c’est qu’ils s’en sortent ! J’ai particulièrement aimé le fait que l’auteure ait mis ses lecteurs à contribution pour ce livre : elle a en effet organisé un appel à textes et publié la nouvelle gagnante, donnant encore plus de profondeur à l’ensemble de l’ouvrage. Au gré de ces quelques pages, Jacqueline Wilson nous fait découvrir une petite galerie de personnages tout à fait sympathiques, dont on espère seulement qu’ils réussissent à se débarrasser durablement de leurs ennuis. Une bonne petite lecture divertissante.

¤ Mokke – tomes 1 et 2, de Takatoshi Kumakura ¤

Mizuki et Shizuru sont deux sœurs qui possèdent respectivement le don d’attirer les yôkai (esprits japonais) et celui de les voir. Elles sont envoyées chez leur grand-père, expert en exorcisme, vivant à la campagne. Cependant, leurs talents particuliers n’ont pas que des avantages. Non seulement elles ont l’interdiction de parler à leurs camarades de leurs pouvoirs, mais elles vont également être confrontées à de nombreux phénomènes surnaturels… Je suis tombée sur ce manga un peu par hasard, sans vraiment savoir de quoi il parlait. Une fois le résumé lu, je n’ai pas pu m’empêcher d’emprunter les deux premiers tomes : curieuse de culture japonaise, j’ai trouvé le sujet particulièrement intéressant et prometteur (parce que soyons francs, les légendes sur les yôkai, ce n’est pas ce qui manque au Japon donc l’auteur a de quoi faire). Conclusion ? Une belle réussite que ces deux tomes, qui m’ont bien donné envie de lire la suite ! La trame est simple, le dessin agréable et le tout se compose de petites histoires centrées chacune sur un yôkai en particulier (influant le ton et le rythme de l’épisode). Les deux soeurs sont attachantes, avec chacune un caractère bien développé, et les différents yôkai ont tous quelque chose de particulier (ce qui rend chaque tome suffisamment varié pour ne jamais être lassant). Je vous en redonnerai sûrement des nouvelles le mois prochain, parce que je prévois déjà d’emprunter les suivants de cette assez courte série – 9 tomes, et en attendant je vous la conseille si vous vous intéressez au Japon !

Pierre Bottero - Le garçon qui voulait courir vite.¤ Le garçon qui voulait courir vite, de Pierre Bottero ¤

Debout derrière la grille de l’école, Agathe regarde son frère. Jules ne dit rien, il semble perdu et Agathe en est malade. Depuis l’accident de voiture de leur père cet été, Jules ne parle presque plus et court de moins en moins bien… comme s’il avait perdu l’usage de ses jambes. Qui rendra à Jules sa joie de vivre ? « -On court ? Je me suis agenouillée et l’ai pris dans mes bras. Je l’aimais, ne songeais qu’à le protéger…
-D’accord, Julot, on court. T’es prêt ? ». Ah, quelle jolie lecture que ce tout court roman ! Tout en sensibilité et avec les mots justes, par la voix d’Agathe, Pierre Bottero nous parle d’absence et de reconstruction, de mort et d’amitié, avec comme toujours une douceur rare. Les personnages sont crédibles et touchants, le message optimiste, et le ton constructif. Le garçon qui voulait courir vite est un de ces livres qui redonnent foi en l’humanité et qui donnent envie d’être meilleur (en tout cas moi je le prends comme ça, surtout en prenant en exemple le personnage de Thomas), comme une leçon de vie mais sans être moralisatrice. Une belle histoire où chaque mot est à sa place et prend tout son sens : de l’excellent Pierre Bottero en somme.

Couverture Le château des étoiles tome 1¤ Le Château des étoiles – 1869 : La Conquête de l’Espace – tome 1, d’Alex Alice ¤

À la fin du XIXème siècle, la communauté scientifique pense l’espace fait d’éther, qui, utilisé comme énergie, permettrait d’explorer le ciel. 1868, Marie Dulac, scientifique qui a consacré sa vie à la recherche de l’éther, s’élève en montgolfière pour ce qui doit être le vol du succès : elle atteindra l’éther… mais personne ne pourra en attester, elle ne survivra pas au vol. Seuls son mari, également professeur, et son fils Séraphin, restent détenteurs de ses recherches et de son savoir. Un an plus tard, Séraphin et son père reçoivent une mystérieuse lettre faisant allusion au carnet de la mère de Séraphin les invitant au château du roi de Bavière. Celui-ci, fou ou visionnaire, financera les recherches sur l’éther. Cela faisait très (très) longtemps que cette bande-dessinée me faisait de l’oeil en librairie, avec sa couverture magnifique et son histoire axée sur la science et la conquête de l’espace (tout ce que j’aime). J’ai enfin eu l’occasion de l’emprunter récemment, et j’ai immédiatement été charmée par les dessins aux couleurs douces et aux traits souples et légers d’Alex Alice. L’histoire, fascinante, nous plonge tout de suite dans la quête de Séraphin, plongé dans des complots politiques et des intrigues scientifiques qui le dépassent. Nul doute que je lirai le tome 2 si je peux mettre la main dessus, afin de compléter cet original et surtout très beau dyptique.

Afficher l'image d'origine¤ L’Horloge du Temps, de Jeanette Winterson ¤

Maintenant. Aujourd’hui. Avant-hier. Rien ne tourne plus rond depuis qu’une Tornade Temporelle s’est abattue sur Londres ! Les gens sont ballottés dans le futur puis réexpédiés dans le passé, un mammouth venu de la préhistoire se balade sur la Tamise. Une jeune orpheline, Silver, détient la clef de ce chaos sous la forme d’un objet mystérieux du XVIIe siècle, caché dans la maison où elle vit. La diabolique Régalia Mason et le menaçant Abel Abysses cherchent eux aussi ce précieux sésame. Qui des trois trouvera le premier la clef pour réparer l’horloge du temps ? Deuxième petite déception du mois avec ce livre, qui portait pourtant une alléchante recommandation par Jacqueline Wilson au dos (comment ça je l’ai choisi pour ça et sa couverture ?). L’histoire, si elle était prometteuse par bien des aspects, m’a pourtant paru survolée au fil des pages, et je n’ai pas su accrocher totalement aux personnages et aux péripéties décrites. Les données scientifiques nombreuses restent un peu floues, laissant le lecteur dans l’incertitude – le but est-il de faire quelque chose de crédible ou part-on totalement dans l’imaginaire ?. Avec son côté fantaisiste à la Charlie et la Chocolaterie de Roald Dahl, L’Horloge du Temps possède ce petit grain de folie qui peut faire une très bonne histoire… mais m’a personnellement un peu laissée sur le côté. Dommage !

Voilà, c’est terminé (pas trop tôt, je sais c’était fort long) ! J’ai en fait vraiment beaucoup lu à côté du blog ce mois-ci, et ça me rattrape maintenant que je dois faire le bilan. De tout coeur je félicite ceux qui sont allés jusqu’au bout de cet article, et je vous retrouve le mois prochain pour je l’espère encore plein de belles découvertes littéraires. En vous souhaitant un superbe (et pourquoi pas ensoleillé) mois de juillet,

Fleur d’oranger, roses des sables et thé glacé à vous, see you in July ! ☼

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