Salut le monde !

Aujourd’hui, je vous retrouve pour le bilan de janvier – mois qui a marqué le premier anniversaire du blog et son déménagement vers une nouvelle adresse. Nouveau blog, nouvelle méthode de bilan : je me demandais depuis quelque temps comment changer un peu mon format habituel et, par chance, Lupiot d’Allez vous faire lire a rapidement résolu mon problème. Grâce à son idée de rendez-vous « C’est le 1er, je balance tout » , je vais donc pouvoir vous proposer un nouveau type de bilan en quatre étapes, plus ouvert sur le monde (ça le fait pour ma thématique, non ?) et moins interminable (normalement, puisque je ne ferai plus un milliard de mini-critiques à chaque fois) : j’espère que ça vous plaira !

¤ mes lectures du mois : tops et flops ¤

Une partie de mon envie de renouveler le format de bilan que j’utilisais jusqu’ici est venue de la longueur des articles qui en résultaient : avec toutes mes mini-critiques, ça donnait des trucs excessivement longs et sûrement un peu indigestes. Ce mois-ci, ça aurait été critique : j’ai lu en tout 36 livres (ce qui aurait voulu dire plus ou moins une trentaine de paragraphes – way too much). PS : oui, je sais, 36 c’est beaucoup, mais ! il faut y compter beaucoup de petits livres pour les cours. Bref, heureusement, on évite le drame dans cette nouvelle version : appliquant le modèle de Lupiot, je vais essayer de rapidement vous parler de mes lectures, de celles que j’ai le plus aimées (+) à celles qui m’ont le moins plu (-).

+ Frankenstein ou le Prométhée moderne, de Mary Shelley : une histoire malsaine à souhait, présentée sous forme de roman épistolaire et qui interroge crûment les notions de pouvoir et de responsabilité, de culpabilité, d’abandon… C’est prenant, profond et ça fait réfléchir : que demande le peuple ?
+ Les contes de la rue Broca, de Pierre Gripari : un recueil de contes à la fois simples et beaux, qui nous transportent en quelques mots dans une multitude d’univers où tout est possible. Difficile à décrire, mais les contes de la rue Broca m’ont touchée d’une façon inattendue : tout en fantaisie et en originalité, ils n’en sont pas absurdes pour autant mais plutôt imaginatifs au possible, et je suis vraiment, vraiment heureuse de les avoir découverts !
+ À ma recherche, de Constance Reynier : un court roman qui m’a beaucoup plu, tant par son écriture et ses personnages que par son format. Ce texte, édité par les éditions Adrénalivre, se présente en effet sous la forme d’un livre numérique interactif, à télécharger comme une application sur son téléphone. Agrémenté de choix à effectuer, À ma recherche permet de suivre le cheminement de la jeune India tout en influençant l’histoire, comme dans un livre dont vous êtes le héros (la preuve, à la base c’est une romance mais j’ai tellement fait ce que je voulais de mes choix qu’au final India a gagné un ami plutôt qu’un amoureux), et m’a vraiment fait passer un bon moment.

– Ivanhoé, de Walter Scott : un roman historique qui nous ramène au XIIème siècle, sur les traces du chevalier d’Ivanhoé (mais aussi des Templiers, de Richard Coeur de Lion et de Robin des Bois, rien que ça). Ça partait bien, mais je n’ai malheureusement à aucun moment réussi à m’attacher aux personnages ou à l’histoire. Le ton m’a semblé froid et l’écriture plate, et je suis restée imperméable aux péripéties jusqu’aux cinquante dernières pages – ce qui était un peu tard pour rattraper le coup.

¤ les lectures des collègues blogueurs : mes chroniques coups de coeur ¤

On arrive au gros point fort de l’idée de Lupiot : la place de premier plan accordée au partage de contenus extérieurs au blog. La blogosphère est un espace riche, plein de belles découvertes et d’articles qui se perdent dans les méandres d’Internet : le but ici (et dans la section suivante) ? Vous présenter des contenus qui m’ont marquée pendant le mois, des chroniques littéraires, des articles de presse, des réflexions sur des thèmes variés, des artistes ou des vidéastes qui valent le détour.

Et on commence fort avec la première chose que je voudrais partager avec vous : Scriptonite, une émission de radio sur la pop culture et la littérature de jeunesse, réalisée par une bande d’étudiants passionnés et passionnants. Après avoir exploré la peur et l’amitié, l’équipe s’est penchée pour sa troisième édition sur le thème de l’animalité – à base d’Ellana, de Berserk, de Dragons… – et c’était à la fois drôle et instructif. Pour avoir suivi l’aventure depuis le premier numéro, je peux vous dire que les chroniqueurs s’améliorent à chaque fois, et surtout qu’ils méritent moult auditeurs pour les encourager (du coup si vous avez un peu de temps pour leur prêter une oreille attentive, n’hésitez pas !).

À l’écrit, j’ai aimé lire la chronique coup de coeur d’Aurélie, du blog Des livres et moi, sur Et tes larmes retenir de Charlotte Orcival : comme chaque fois que quelqu’un parle d’un vrai, gros coup de coeur, c’était prenant et touchant. J’ai aussi lu la chronique de Marion, du blog Plume de Soie, sur Fangirl de Rainbow Rowell. Je n’ai pas lu ce livre, je n’ai pas spécialement l’intention de le lire dans un avenir proche, et pourtant ! Cette chronique, c’est exactement ce pour quoi je suis des blogs littéraires : les mots de Marion m’ont touchée, et elle a réussi à retranscrire avec une grande justesse ce qu’elle a pu ressentir à sa lecture (et apparemment c’était intense). Je ne me suis pas nécessairement reconnue dans son portrait d’adolescente, mais osef : sa chronique m’a donné des frissons, c’était simple et beau, et peut-être que ça vous parlera à vous aussi :

« Fangirl » m’a prise dans ses bras, et m’a murmuré à l’oreille : « Ce n’est pas grave, c’est ton monde. C’est toi. » (…) Je ne vous le cacherai pas, j’ai ressenti une forte exaspération pour Cath durant les premières pages. Bien trop coincée, rabat-joie, moralisatrice, parfois même intolérante face aux modes de vie des autres, différents du sien. J’avais envie de lui dire « Mais lâche toi ! ». Puis j’ai eu un déclic. Cette Cath, c’était moi adolescente. Et j’ai eu l’impression de me tenir en face de cette moi, avec enfin l’occasion de mettre les choses à plat, d’assumer mes choix de vie, mes goûts, mes passions, mes aspirations et de transformer mes regrets et ce fameux complexe en fiertés.

¤ et sinon, qu’est-ce que j’ai vu ailleurs sur les internets ? ¤

Attention, ceci est une grosse rubrique fourre-tout, donc on va tranquillement tout mélanger et je vous laisse piocher ce qui vous intéresse :

¤ un article de Neil Jomunsi, du site page42.org, avec un peu d’espoir dedans pour les auteurs refusés par les maisons d’édition auxquelles ils ont envoyé leur manuscrit : La vraie raison pour laquelle personne ne veut publier ton roman, le titre fait putaclic mais c’est sérieux.
¤ un article de conseils de Nathalie Bagadey pour préparer sa stratégie de promotion en tant qu’auteur auto-édité, sans spammer ni mendier des lecteurs.

¤ un court-métrage, Bill, à l’humour bien bien noir et au final surprenant, et un autre court-métrage glaçant, des Parasites cette fois : Jeu de Société, qui date de plus d’un mois mais que je n’ai découvert que récemment.
¤ les vidéos engagées ET fun de Nicolas Meyrieux, par exemple sur l’élevage intensif ou l’obsolescence programmée ; et tant qu’on est dans un ton politique, cet article de Pascal Riché pour L’Obs, qui ouvre la réflexion sur la question du revenu universel.

¤ congratulations moi-même : ce que j’ai fait de cool en janvier ¤

J’ai terminé mon rewatch de Gilmore Girls, j’ai regardé la nouvelle saison et j’ai pleuré toutes les larmes de mon petit corps. Puis j’ai regardé et adoré la première saison des Désastreuses aventures des Orphelins Baudelaire sur Netflix, et tant que j’y étais à avoir abandonné toute vie sociale et toute autre activité, j’ai regardé aussi la dernière saison (quatrième ! quatrième ! je vais porter la poisse si je dis dernière) de Sherlock – et c’était vraiment très éprouvant bien ! Plus sérieusement, mon gros achievement c’est d’avoir eu la chance de décrocher un stage de février à juin dans une petite maison d’édition innovante, afin de compléter mon semestre. #joie.

Sur ce, je vous annonce que ce bilan est (déjà) fini ! N’hésitez pas à me dire si le format vous plaît, si il y a des choses à améliorer… Et pour rester dans une logique de partage, j’ai envie de terminer avec quelques mots d’hiver de @nightcall66, dont j’aime beaucoup les brefs poèmes : « Te souviens-tu de la course des étoiles / Reflétées sur la surface lisse / De ce lac gelé / Nous avions tout le ciel / Là sous nos pieds » . À bientôt en février ! ❄