Salut le monde !
Le 31 décembre est déjà là, et avec lui le dernier bilan de l’année pour le blog. Après presque un an, L’Envolume a bien changé – et devrait changer encore très prochainement. Néanmoins, certaines habitudes restent les mêmes et je tiens à vous proposer aujourd’hui encore un point sur le blog et les mini-chroniques de mes lectures non critiquées ici.
Vous vous demandez peut-être ce qui se passe avec un livre | un pays, qui manque cruellement de mises à jour ces temps-ci. Je dois avouer que le mois a été assez pauvre : j’ai été encore une fois prise et bloquée par la lecture de Moi, le Suprême – ça dure depuis septembre, je n’en peux plus mais je n’ai jamais été si proche de la fin, j’ai un bon rythme ces derniers temps. Je suis vraiment navrée que ça traîne autant en longueur ; j’ai essayé de commencer autre chose pour pouvoir poster et avancer le challenge, mais pas moyen de me mettre dans un autre livre de la liste en sachant que j’en ai déjà un en cours. Concernant la liste justement, pas de changement depuis le mois dernier : elle est toujours quasi-bouclée. Peu d’articles également à côté du challenge – un tag et la suite de mon article sur mes études. J’ai d’ailleurs été ravie de voir que mon master Littérature de jeunesse vous intéressait, et j’espère que ces deux articles seront utiles à certains. Pendant le mois, j’ai également lu un livre en avant-première, mais qui n’a pas été suivi d’un article pour l’instant car la critique ne sera postée qu’à la sortie du roman en janvier (tant de suspense n’est-ce pas ?).
Bilan très (très) bref donc, et je vous laisse avec les mini-chroniques.
¤ Heidi, de Johanna Spyri ¤
Tout le monde connaît de nom Heidi, personnage emblématique de la littérature de jeunesse. Cependant, je dois avouer que je n’avais aucune idée précise de son histoire avant de lire le roman original, écrit par Johanna Spyri en 1880 : Heidi, orpheline depuis peu, est envoyée chez son grand-père sur un alpage en Suisse pour y habiter. Alors qu’elle s’est acclimatée et a trouvé de nouveaux amis (le petit chevrier Peter et sa grand-mère), sa tante qui doit légalement l’élever revient la chercher pour vivre à Francfort en Allemagne, où elle doit tenir compagnie à la jeune Clara Sesemann, une parente paralysée des patrons de la tante de Heidi. Mais Heidi est nostalgique de son alpage et tombe malade. Reverra-t-elle un jour sa montagne et ceux qu’elle aime ? Cette lecture n’est que la première d’une longue série de classiques de la littérature de jeunesse, car j’en ai toute une liste à lire (une centaine dans l’idéal) pour mon deuxième semestre de master. Je ne savais pas à quoi m’attendre, et j’ai été heureusement surprise par ce roman. Heidi se lit bien et produit un effet agréable : on a presque l’impression d’être dans la tête de la petite fille, tant les formulations sont enfantines et naïves (bien que le vocabulaire trahisse l’auteure adulte), et il y a un certain charme désuet dans les tournures et les descriptions, de paysages notamment. L’histoire, toute simple, n’en est pas moins efficace et prenante, et tous les personnages prennent vie en quelques mots : Heidi est adorable, son grand-père bourru et aimant est très attachant… Le livre, bien qu’un peu vieillot et ouvertement pédagogique, n’a rien perdu de son ambiance et de sa douceur, et reste une sympathique lecture.
¤ Freaks’ Squeele Rouge – tomes 1 à 3, de Florent Maudoux et Sourya ¤
J’ai découvert après avoir terminé cette chouette BD qu’elle était en fait issue d’une autre série, Freaks’ Squeele, qui raconte les aventures de trois élèves dans une université de super-héros. Ce préquel suit une de ces élèves, Xiong Mao, dans un long périple vers l’âge adulte qui l’amènera à affronter ses camarades de lycée, mais aussi les conspirations des ennemis de sa mère, qu’elle n’a jamais connue. Un chemin semé d’embûches entre super pouvoirs et trahisons, mais heureusement ses amis sont là pour l’accompagner et grandir avec elle. Un parcours initiatique hors norme dans le monde des arts martiaux. Le pitch peut paraître surprenant, et effectivement l’univers de cette BD est fort original. Ne serait-ce que la famille de Xiong Mao est captivante : entre mafia, magie et arts martiaux, ce clan pourrait faire l’objet de toute une autre série à part. Les autres personnages sont attachants et remarquablement profonds pour une si courte série – brève certes mais avec un scénario dense et abouti. Côté graphique, le dessin de Sourya sert à merveille l’histoire avec des planches à la fois très élégantes et équilibrées, et de belles lumières et couleurs. Les traits de crayon, très présents, donnent également un style tout à fait particulier à l’ambiance graphique de la trilogie. En bref, une belle découverte que cette courte série, soignée et atypique.
¤ L’école des mauvais méchants – tome 1, de Stephanie Sanders¤
Au Centre de Redressement de Veldin Drexler, on rééduque les Mauvais Méchants pour en faire des Méchants Accomplis. C’est le cas de Rune, piètre sorcier ; de Jezebel, fille de Dracula, qui préfère le chocolat chaud au sang ; et de Loup Junior, fils du Grand Méchant Loup, qui a sauvé un enfant de la noyade. En désespoir de cause, on leur confie un complot, dernière chance pour eux de se racheter : ils doivent kidnapper une princesse, enlever un bébé, trouver un homme de main pour en faire leur esclave et renverser un royaume – tout cela en une semaine. Et s’ils échouent… ils peuvent dire adieu à leur carrière de Méchant. L’autre jour, j’étais tranquillement à farfouiller dans les rayons jeunesse de ma médiathèque quand je suis tombée sur deux jeunes filles qui cherchaient elles aussi leur bonheur… et qui m’ont soudain demandé si j’avais lu un des livres, le premier Peggy Sue me semble-t-il. J’ai répondu, elles ont enchaîné, et de conseil en suggestion je me suis retrouvée avec en main ce livre, le « complot 1 » de L’école des mauvais méchants. Je l’avais déjà vu passer, sans vraiment me décider à le lire, et j’ai saisi l’occasion. Résultat ? Je suis un peu mitigée : le ton et l’idée sont assez drôles, et les personnages plutôt intéressants (j’ai notamment bien aimé Rune, qui malgré tous ses efforts pour faire de mauvaises actions se retrouve toujours en position de héros), mais j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire que j’ai trouvée prévisible malgré ses rebondissements, et je me suis sentie un peu à côté, en décalage… Dommage.
¤ Miss Peregrine et les enfants particuliers, de Ransom Riggs ¤
Difficile en ce moment de passer à côté de l’engouement pour Miss Peregrine et les enfants particuliers, entre le film, les contes et les rééditions ! Mais qu’est-ce que donc déjà ? Jacob Portman, 16 ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé un partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l’avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d’un orphelinat pour enfants « particuliers ». Selon ses dires, Abe y côtoyait une ribambelle d’enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des « Monstres ». Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s’enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quête de vérité sur l’île si chère à son grand-père… Ce mois-ci, j’ai découvert pour la deuxième fois l’histoire de Miss Peregrine : je l’avais en fait déjà lu il y a quelques années, et j’en avais pour une raison assez floue gardé une plutôt mauvaise impression. Je n’avais pas eu envie de lire la suite, et quand le film est sorti je n’ai pas été le voir. Mais, coup du sort, on me l’a offert ce Noël et je l’ai relu (au vu de tous les avis positifs j’avais bien envie de retenter la chose de toute façon, et c’était l’occasion). J’ai donc replongé dans l’univers de Ransom Riggs… et ça m’a tout de suite beaucoup mieux plu que la première fois ! L’ambiance à la fois glauque et merveilleuse de l’orphelinat, les personnages bien approfondis, les questionnements laissés en suspens et l’étrange réalisme de ce premier tome m’ont convaincue de lire le deuxième, que j’espère de plus aussi soigné visuellement que le premier (parce que soyons honnête, c’est en plus d’une bonne histoire un très très bel objet-livre).
¤ L’Appel de la forêt, de Jack London ¤
Buck est un chien de Californie qui appartient au juge Miller, et coule des jours paisibles dans le domaine de son maître. Cependant, il est un jour enlevé par l’aide-jardinier du juge et vendu à un trafiquant de chiens de traîneau. Bientôt confronté à la brutalité de sa nouvelle vie, Buck doit trouver la force de survivre et s’adapter au froid de l’Alaska et du Yukon : devant s’imposer face aux autres chiens de la meute et passant de maître en maître, il apprend à voler de la viande ainsi qu’à se battre pour survivre, revenant chaque jour un peu plus aux instincts de ses ancêtres loups. Deuxième lecture de ma liste de classiques jeunesse, L’Appel de la forêt m’a marquée par son thème fort : l’hérédité. L’histoire est centrée sur Buck en tant qu’animal, et rappelle sans cesse son lignage et l’importance de ses instincts primitifs, hérités d’ancêtres sauvages. Le roman fonctionne un peu comme une initiation, une évolution à l’envers – un retour à l’état sauvage depuis un état domestique, une « régression » vers les origines. Il est également intéressant de noter que Buck est certes traité en véritable personnage – avec une psychologie, des motivations simples – mais jamais en personnage humanisé : c’est un chien, qui agit et réagit en chien. Le but est de toucher à un certain réalisme, et non de créer un protagoniste auquel on s’identifie ; on est en fait toujours tenu un peu à distance par la nature-même de Buck, qui transparaît dans chacun des mots de l’auteur… et c’est ce qui en fait un texte aussi unique.
¤ L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson ¤
Le récit de L’Île au trésor, mené à la première personne par le jeune Jim Hawkins, débute en 1782, lorsqu’il entreprend de consigner par écrit des aventures vécues une vingtaine d’années plus tôt en mer et sur une mystérieuse île au Trésor. C’est avec l’arrivée d’un nouveau client dans l’auberge de ses parents, un vieux capitaine nommé Billy Bones, que Jim débute son histoire. Peu après le décès du père de Jim, le nouveau résident meurt en effet à son tour des suites d’une dispute violente avec un mystérieux matelot venu lui rendre visite. Jim et sa mère, pour récupérer l’argent que leur devait leur locataire, décident de récupérer le contenu du coffre du vieux Bones et mettent la main sur d’étranges documents. Ceux-ci, examinés par Jim, le docteur du village Livesey et le seigneur-chevalier Trelawney, se révèlent cacher une carte au trésor qui décide les trois hommes à partir à l’aventure. Cependant, l’équipage avec lequel ils embarquent semble obéir à une autre autorité que la leur, et en savoir bien long sur l’île inconnue qu’ils cherchent à rejoindre… J’ai été plaisamment surprise par ma lecture de ce roman d’aventure culte (oui c’est le troisième de ma liste de classiques), et notamment par l’intérêt de l’histoire. Pleine de détails et de rebondissements, cette chasse au trésor est à la fois passionnante et semée d’embûches. Pirates retors, manoeuvres maritimes, île mystérieuse, tonneaux de rhum et carte annotée, tout est là pour nous plonger dans une bonne vieille histoire de forbans et nous dépayser. J’ai de plus pu faire la connaissance de deux personnages incontournables de la littérature : Jim, le héros, malin et fort chanceux de surcroît, et le célèbre Long John Silver, capitaine mutin à la personnalité agréablement contrastée (à la fois dangereux et curieusement attachant, ni « méchant » ni « gentil ») et prêt à tout pour sauver sa peau. Ils donnent tous deux une vraie couleur au récit, dont j’ai également apprécié le rythme, le niveau de détails du récit (on retrouve notamment une précision quasi-scientifique dans les descriptions du bateau), l’ambiance sombre… Belle découverte !
¤ Pierre Lapin, de Beatrix Potter ¤
Après toutes ces lectures, je me suis posée un instant pour faire le total de mes livres lus cette année… et je suis arrivée à un très frustrant compte de 199 livres lus. 199, si proche de 200… du coup, j’ai décidé de finir l’année et d’arrondir mon total tout en douceur, avec un autre des livres de ma liste de classiques jeunesse : l’album Pierre Lapin. Incontournable dans les pays anglophones, ce livre de Beatrix Potter mêle imaginaire et réalisme dans de belles aquarelles et raconte l’histoire de Pierre, lapereau désobéissant qui se retrouve bien embarrassé après avoir volé des légumes dans le jardin du terrible McGregor. Malgré une pointe moralisatrice (il faut obéir à Mère Lapin m’enfin espèce de sale gosse), le récit est surtout amusant, et orné d’illustrations délicates de Pierre, de sa famille et du jardin. Joli.
Voilà pour décembre… et voilà pour cette année 2016 ! Je tiens à vous remercier (et d’autant plus si vous avez lu tous les bilans jusqu’au bout, vous êtes bien braves) pour tout ce partage et les beaux moments vécus grâce au blog durant ces onze mois et demi, vous êtes les meilleurs ☼ Je vous souhaite à tous un excellent réveillon et une merveilleuse année 2017, et je vous dis à bientôt pour un prochain article !
Très joli bilan ! Arf dommage pour L’école des mauvais méchants…d’ailleurs ça fait un moment qu’il est dans ma PAL et j’avoue qu’il me fait de moins en moins envie.
Je voulais te dire que je suis tombée sous le charme de ton joli blog ! Tes articles sont superbes, et on s’y sent bien ^_^
Belle journée !
Hé, merci :3 Oui dommage, après ça reste une lecture sympathique hein ! C’était juste un peu moins bien que j’espérais, et un peu bateau. Merci beaucoup (on fait ce qu’on peut !) <3 J'en profite pour te dire que j'aime beaucoup ta bannière (elle est nouvelle non ?) et le design tout doux du tien. Et tant que j'y suis je réagis à ton dernier article que j'ai sous les yeux, parce que j'ai lu un tome de Couette et qu'est-ce qu'elle est jolie cette bande dessinée ! Toute pleine de fantaisie et de joie. Belle journée à toi :)